17 novembre 2015
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Hôtel Novotel, propriété d'Accor.
Les valeurs de l'hôtellerie, du luxe et du transport sont en forte baisse en ouverture lundi à la Bourse de Paris, en réaction aux attentats perpétrés à Paris vendredi, qui pourraient entraîner une chute du tourisme. A 9h55, Accor abandonne 6,6%, accusant la plus forte baisse du CAC 40 qui limite son recul à 0,36%.
Les secteurs de l'hôtellerie, du luxe et du transport ont chuté à la Bourse de Paris, en réaction aux attentats perpétrés dans la capitale vendredi dernier (13 novembre), qui pourraient entraîner une chute du tourisme.
Après les attentats sans précédent du 13 novembre, les sociétés cotées les plus exposées au tourisme ont dévissé, ce lundi, à la Bourse de Paris. Il s’agit principalement des valeurs des compartiments du luxe, de l’hôtellerie et des transports. Alors que le CAC 40 a affiché une bonne résistance, au vu du contexte, les actions
Les professionnels s’attendent en effet à une chute du tourisme en France. La fréquentation des hôtels parisiens avait déjà pâti des attentats de janvier à Charlie Hebdo, mais le secteur craint cette fois un mouvement nettement plus massif, compte-tenu de l’ampleur des attaques survenues dans la capitale, qui se sont traduites par un carnage sans précédent .
Le luxe est aussi directement touché, la clientèle touristique pesant pour environ la moitié des ventes du secteur en Europe. Toutes les marques comme Louis Vuitton (groupe LVMH) ou Gucci (Kering) avaient largement profité, cette année, d'un afflux de touristes asiatiques attirés par d’importants écarts de prix entre l'Europe et le reste du monde, amplifiés par la baisse de l'euro. Ainsi, les achats effectués en Europe de l'Ouest avaient jusqu’ici permis de compenser en partie les difficultés des marques en Chine, une économie en net ralentissement .
Or, "les flux touristiques vers l'Europe vont nettement baisser dans les semaines qui viennent, et ce juste avant la période cruciale de Noël", ont souligné les analystes de Bryan Garnier, qui ont rappelé que les fêtes de fin d'année comptaient pour environ 30% du chiffre d'affaires du secteur du luxe.
Assez logiquement, les intervenants s’inquiètent également pour le secteur des transports. A Air France, une porte-parole de la compagnie aérienne a fait savoir qu'il n'y avait "eu aucun impact sur le remplissage des avions ce week-end", mais a indiqué n'avoir pas encore d’élément sur un éventuel impact sur les réservations.
Source Capital.fr