La création d'une société foncière séparée pour le groupe hôtelier français Accor, à laquelle le conseil d'administration réfléchissait, « ne se fera pas » car elle serait « contreproductive », a indiqué mercredi son PDG Denis Hennequin.
« Le management a tranché, et le conseil d'administration soutient le management, ça ne se fera pas », a expliqué M. Hennequin, devant la presse, en marge de la présentation des résultats semestriels.
« La séparation serait contreproductive », a-t-il ajouté. « Les deux activités s'enrichissent l'une l'autre ».
La question d'une scission juridique (ou capitalistique) de Accor entre son activité de management hôtelier et son activité immobilière, afin de mieux valoriser le patrimoine de l'entreprise, a été évoquée en conseil d'administration en décembre, sous l'impulsion d'un de ses principaux actionnaires, le fonds américain Colony Capital.
Le président d'Eurazeo, partenaire de Colony dans le capital d'Accor, Patrick Sayer, ne s'était pas prononcé clairement en faveur d'une scission, mais avait noté que le groupe était « sans doute la société la plus mal valorisée du secteur hôtelier », le marché tenant peu compte de son immobilier.
Après des informations de presse, Accor avait rapidement indiqué qu'une telle séparation n'était « pas d'actualité ».
M. Hennequin a annoncé la création prochaine d'une « direction du patrimoine » afin de davantage professionnaliser cette branche d'activité. Cette direction, qui sera présentée plus précisément en février, regroupera l'ensemble des activités liées à l'immobilier, les relations avec les grands investisseurs, la gestion des investissements, des rénovations.