Le PDG d’Accor serait remplacé par un tandem constitué d’un nouveau président du conseil d’administration et d’un directeur général. On parle de Sébastien Bazin ou de Philippe Citerne pour le premier, et de Yann Caillère pour le second.
Le PDG d’Accor, Denis Hennequin, serait sur le point d’être évincé. - AFP
Le PDG d’Accor, Denis Hennequin, qui est sur le point d’être évincé, serait remplacé par un duo, du moins au titre d’un intérim. L’hypothèse d’un attelage qui serait constitué d’un nouveau président du conseil d’administration et d’un directeur général circule en effet, alors qu’un conseil d’administration du groupe hôtelier doit se tenir ce mardi, en fin d’après-midi (16 heures), à 48 heures de l’assemblée générale des actionnaires.
Un statu quo à la tête d’Accor semble difficilement tenable désormais et, selon plusieurs sources, il est évoqué l’hypothèse d’un duo composé de Philippe Citerne, jusqu’alors vice-président du conseil, et de Yann Caillère, l’actuel directeur général délégué en charge des opérations. Mais un autre tandem est également envisagé : il réunirait en tant que nouveau président du conseil Sébastien Bazin, le patron Europe de Colony Capital, l’actionnaire principal avec Eurazeo, et Yann Caillère pour la direction générale. Selon ces mêmes sources, l’éventualité d’un tandem permettrait au conseil de prendre le temps de trouver un véritable successeur à Denis Hennequin.
L’ancien patron Europe de McDonald’s, qui avait remplacé Gilles Pélisson en tant que directeur général dans un premier temps – à partir du 1er décembre 2010 puis en tant que président du conseil à partir du 15 janvier 2011 –, paierait une stratégie trop douce tant en termes de cession ou d’externalisation d’actifs hôteliers mais aussi de réorganisation de l’entreprise, dans un contexte beaucoup moins favorable à l’hôtellerie, du moins en Europe. Mais, l’ancien patron de McDonald’s Europe pourrait surtout faire les frais d’un cours de Bourse toujours aussi émollient.
L’éventualité d’un remplacement de Denis Hennequin n’en a pas moins pesé aujourd’hui dans la matinée sur le cours d’Accor . La valeur, qui a enregistré momentanément la plus forte baisse du CAC 40, était toutefois à un niveau inchangé un peu avant 15 heures, frôlant les 26 euros, quelque 1,1 million de titres ayant été échangés.
Enfin, l’inquiétude est vive du côté des syndicats, où l’on redoute une intervention de l’actionnaire principal, le duo Colony Capital-Eurazeo. La CFDT, qui parle de « semaine décisive », et la CGC appellent à manifester jeudi devant l’hôtel parisien où se tiendra l’assemblée générale d’Accor. FO est susceptible de s’associer à cette action. L’organisation syndicale appelle d’ores et déjà à un arrêt de travail « symbolique » de 15 minutes à l’ouverture de l’assemblée générale, à 10 heures.