Jean-Claude Mailly secrétaire général de FO, a exposé, le 19 février les avancées sociales de ce texte et a lancé une grande campagne d’information auprès des saisonniers en station. Les représentants du Synhorcat, de la Fagiht et de la CPIH l’accompagnaient. Une nouvelle façon de concevoir les relations sociales dans les CHR
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De gauche à droite : Gérard Guy, secrétaire général de la CPIH, Claude Daumas, président de la Fagiht, Denis Raguet, négociateur Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière et Didier Chenet, président du Synhorcat. |
Ce n’est pas tous les jours que l’on voit le secrétaire général d’une confédération syndicale (Jean-Claude Mailly de Force ouvrière) organiser une conférence de presse aux côtés de trois représentants d’organisations patronales : Didier Chenet, président du Synhorcat, Claude Daumas, président de la Fagiht et Gérard Guy, secrétaire général de la CPIH.
Jean-Claude Mailly a souligné l’importance de cet accord de branche et l’attachement de son organisation à ce type d’accord, qui concerne l’ensemble des salariés du secteur des CHR et permet d’assurer un minimum de solidarité, d’égalité de droit quelque soit l’entreprise. Pour lui, la présence des trois signataires patronaux de l’accord démontre une nouvelle façon de concevoir les relations sociales dans la branche.
Claude Daumas, président de la Fagiht, a tenu à rappeler que la profession s’était engagée à négocier des contreparties sociales suite à l’obtention du taux réduit de TVA. Baisse de TVA qui, a-t-il précisé “n’est pas un cadeau, mais une justice fiscale, car nous étions la seule profession qui achetait encore à 5,5 % et revendait à 19,6 %. Nous avions promis que nous ferions des efforts envers notre personnel dès que nous obtiendrons cette baisse, chose faite avec cet accord. Nous en sommes absolument satisfait”.
Faire passer l’information
Didier Chenet, président du Synhorcat, veut voir dans cet accord “une nouvelle vision et une nouvelle approche, avec le maximum de respect et de confiance que l’on se doit les uns aux autres”.
Enfin, Gérard Guy, secrétaire générale de la CPIH, a déclaré que son organisation était également très satisfaite de cet accord.
Mais cette présentation sans fausse note ne doit pas faire oublier les négociations difficiles qui ont abouti in extremis, chacune des parties ayant accepté de faire des concessions et trouver un terrain d’entente, comme l’a souligné Denis Raguet, le négociateur Force Ouvrière de cet accord. Ce dernier considère comme très important la présence des trois représentants patronaux car “il ne suffit pas de signer un accord, surtout dans cette branche où il y a une multitude de petites entreprises. L’information a du mal à passer, et il faut absolument avoir l’appui des organisations patronales pour faire appliquer cet accord”, rappel du refus de l’Umih et du GNC de le ratifier.
Et Claude Daumas de préciser que les trois organisations patronales signataires représentent des entreprises indépendantes où le patron, travaillant aux côtés de ses salariés, est conscient de leurs problèmes. “C’est toute la divergence de vue entre les entreprises patrimoniales et indépendantes, détenues majoritairement par des personnes physiques, et les entreprises détenues par des actionnaires financiers, dont l’objectif est d’investir au gré de leur stratégie et de la conjoncture dans des sociétés de la branche d’activité et de s’inscrire dans une logique capitalistique de cession et de plus value à court terme”, a déclaré Didier Chenet.
(journal de l'Hôtellerie
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