Participants au Séminaire de l'ETCL
Les 26, 27 et 28 Octobre 2010 à eu lieu le séminaire de L’ETLC (European Trade Union Commitee On Tourism) à Palma de Majorque.
Etienne DAKICHE (DSC FO Club Med) et Xavier PESTEIL (FO accor) ont représentés la FGTA FO, pour ces deux jours de séminaire.
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Etienne DAKICHE (DSC FO Club Med)
Xavier PESTEIL (FO ACCOR) représentant la FGTA -FO
L’ETLC est une plate-forme de coopération des fédérations syndicales européennes telles que l’EFFAT, l’ETF et l’UNI-Europa, et des fédérations syndicales internationales telles que l’UITA, l’UNI et l’ITF qui représentent des travailleurs des divers sous-secteurs du tourisme : tels que les hôtels, les restaurants, les transports, les agences de voyages, les tours opérateurs, les offices de tourisme et les guides touristiques.
Les fédérations syndicales européennes et internationales représentent et soutiennent les intérêts des travailleurs dans leurs secteurs, les branches d’activités et leurs environnements économiques et politiques de leur pays.
L’ETLC est le comité de liaison entre les fédérations sur les principaux défis du secteur du tourisme et de ses différentes filières et notamment sur les conditions de travail. Les objectifs fixés dans cette charte sont les suivants :
a – La qualité de l’emploi :
Les travailleurs du tourisme ont besoin d’emplois stables avec des horaires de travail planifiables, ce qui permet de réconcilier leur vie professionnelle et leur vie privée, leur fournissant un salaire suffisant pour vivre, une protection sociale adéquate : c'est-à-dire un « travail décent ».
L’emploi du tourisme doit être durable en réduisant la précarité de l’emploi et en améliorant les conditions sociales par la négociation collective.
Le tourisme doit être un secteur attrayant pour travailler avec les niveaux de revenu et les conditions de travail similaires aux autres secteurs économiques.
b – Le droit des travailleurs et syndicaux :
L’ETLC va s’assurer que les entreprises du tourisme se conforment aux principes et aux droits tels que définis par la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU, les conventions de l’OIT, les lignes directrices de l’OCDE pour les entreprises multinationales, le Code Mondial d’Ethique, la Charte européenne des Droits fondamentaux, la législation sociale européenne et respectant les droits de l’homme fondamentaux et les droits des travailleurs et syndicaux.
c – Le dialogue social :
Des solutions sur mesure par le dialogue social entre les employeurs et les travailleurs et leurs organisations représentatives aux niveaux local, national, européen ou mondial. Tout ceci par l’information et la consultation dans le cadre des comités d’entreprise européens, le dialogue social sectoriel et la négociation d’accords-cadres mondiaux.
L’ETLC exige la consultation d’un Comité de Dialogue Social pour le secteur du tourisme et demande à la commission européenne de prendre toutes les initiatives pertinentes pour que tous les interlocuteurs puissent y prendre part.
d – La mobilité et migration :
Le tourisme est un secteur ou le nombre de travailleurs migrants et ou la mobilité professionnelle transfrontalière est importante ; l’ETLC déclare que le droit des travailleurs à la libre circulation doit garantir les mêmes conditions de travail et protection sociale que les travailleurs du pays d’accueil telles que fixées dans la loi et les conventions collectives.
e – L’externalisation et sous-traitance :
L’ETLC exige que les entreprises du transport et du tourisme qui externalisent ne doivent pas servir l’objectif de réduire les salaires et de saper les conventions collectives. Les syndicats et les représentants des travailleurs doivent être informés et consultés sur toutes les mesures de sous-traitance.
f – Les restructurations :
L’ETLC souligne que les travailleurs et leurs représentants doivent être régulièrement tenus au courant de la situation de l’entreprise, informés et consultés sur les mesures de restructurations prévues en temps voulu.
Les périodes de récession économique ne doivent pas être utilisés pour réduire l’emploi et saper les acquis sociaux mais pour former les travailleurs pendant les périodes de temps de travail réduit.
g – L’égalité des chances :
L’ETLC invite les entreprises du tourisme à promouvoir l’égalité des chances et travail contre tous les types de discrimination en raison du sexe, l’âge, l’origine ethnique ou nationale, la couleur, le handicap, l’adhérence syndicale ou l’affiliation politique, la religion, l’orientation sexuelle ou autres caractéristiques distinctives.
e – La responsabilité sociale des entreprises :
Les entreprises sont responsables de leurs produits et services mais aussi des conditions dans lesquelles elles sont produites. Elles doivent apporter une contribution au développement durable en faisant des préoccupations sociales et environnementales une partie intégrante de leur gestion en publiant des rapports réguliers.
f – Le tourisme durable :
L’ETLC souligne la nécessité de créer des emplois durables parce que la qualité des services dépend en grande partie des conditions de travail, la qualification des travailleurs et de leur motivation.
Le cercle vicieux du « tourisme bon marché » doit être arrêté, car il sape la viabilité des entreprise de transport et du tourisme, réduit les marges bénéficières, a des effets négatifs sur l’emploi et élimine les marges de manœuvre financière pour offrir un tourisme socialement et écologiquement responsable.
g – L’observatoire :
L’ETLC propose la création d’un observatoire social européen sur le tourisme avec la pleine participation des partenaires sociaux, pour faciliter le suivi de l’évolution dans le secteur du tourisme et de l’évolution de la viabilité sociale de l’industrie touristique.
Extrait de la « charte syndicale européenne sur le tourisme »