15 novembre 2013
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Peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours chez Accor ? J’ai commencé chez Accor en tant qu’extra lorsque j’étais étudiant et, après mes études, j’y suis resté. J’ai décroché mon premier CDI à un poste de demi-chef de rang au Novotel de Charenton (94). J’avais alors 23 ans. Je me suis tout de suite intéressé au syndicalisme, notamment du fait qu’en raison de mes études de droits, je me suis aperçu que certaines choses n’étaient pas respectées sur mon lieu de travail... A l’époque j’ai été approché par la CGT où j’ai pris ma carte par principe car le syndicat c’est important. Si aujourd’hui on a des acquis sociaux, c’est grâce aux syndicats, pas aux patrons, donc on doit accorder le respect aux anciens et à ceux qui défendent les salariés. Cela passe par le fait de prendre sa carte. J’allais aux réunions et je soumettais parfois des idées, mais j’ai vite vu que les ordres venaient d’en haut et que nous n’avions que très peu de liberté sur le terrain alors qu’au fond, c’est notre entreprise, notre quotidien ! En 1999, j’ai été muté à Bagnolet. Là-bas, une section FO se montait et leurs valeurs, surtout l’indépendance et la liberté syndicale m’intéressaient. Après quatre ans à FO où je participais à mon niveau, j’ai décidé en 2003 de me présenter aux élections CE et DP. J’ai été élu délégué syndical au premier tour et depuis je suis toujours là ! FO bénéficie d’une large représentativité dans ton hôtel, comment expliques-tu cela ? Nous avons 70 adhérents sur les 170 salariés que compte l’établissement. Comme tout le monde ne vote pas aux élections professionnelles et que nous avons pas mal de sympathisants, c’est vrai que nous avons réalisé des scores électoraux très intéressants ! J’ai la passion du rôle de délégué syndical. Par exemple, même en vacances je peux revenir en urgence à 7h du matin devant l’hôtel pour défendre un salarié qui en a besoin. Je crois en ce que je fais. Nos principes d’action sont les valeurs mêmes de FO : liberté, indépendance et détermination. La FGTA-FO et notre délégué syndical central FO Accor, Gilles d’Arondel, sont à notre écoute et nous laissent décider de nos actions. Ils nous font confiance et nous apportent leur expérience. As-tu un message à faire passer aux salariés du groupe Accor ? La tempête menace notre groupe et nos acquis sociaux. Il faut être solidaire et tous tirer dans le même sens. Aujourd’hui, il n’y a plus de pilote dans l’avion et les difficultés peuvent tomber sur n’importe quel salarié dans n’importe quel hôtel. Avant, nous avions à faire à une gestion familiale de l’entreprise et de son patrimoine. Dorénavant, c’est la finance et sa logique à court terme qui définit les règles de notre quotidien et de notre avenir. Les salariés doivent se rapprocher des syndicats et nous devons les sensibiliser à notre discours. Si on ne se sert pas les coudes, c’est clair qu’on va se faire balayer. | |
Published by FO ACCOR